mercredi 24 mars 2010

Nom? Prénom?



Longtemps, les tempêtes ou autres anticyclones étaient baptisés du nom du saint du jour ou du lieu de leur dévastation. Dans les années cinquante, selon les régions d’impact, des comités de pays ont établis des listes de prénoms, fleurs, oiseaux…validées par l’organisation météorologique mondiale des Nations Unies. Pour L’atlantique Nord, depuis 1954, c’est l’institut météorologique de Berlin qui a ce privilège.
En 2004, pour sensibiliser le public à la météorologie et trouver une source de financement aux programmes de recherche, de joyeux étudiants de cet institut ont eu la chahutante idée d’offrir la possibilité à tout un chacun moyennant 199 euros pour une dépression, 299 euros pour un anticyclone, de leur choisir un prénom.
C’est ainsi que l’imagination d’un certain Wolfgang Schütte a soufflé Xynthia. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, notre facétieux Wolfgang n’a rien déboursé pour ce droit de baptême. Il l’a gagné grâce à un jeu consacré au climat par un site d’internet. De quoi le faire marée longtemps.
Certains envoient des décharges de 460 volts pour secouer l’adversaire, d’autres jouent à laisser leur nom dans l’Histoire, en le liant au prénom de bouleversantes catastrophes naturelles. Comme disait l’autre, nous vivons une bien belle époque.

Heureusement pour qualifier le coloriage rose/vert/rouge des dernières cantonales, on ne parle pas de raz-de-marée mais avec raison de petit chelem.
On pourrait, par contre, reprendre le terme pour qualifier le taux d’abstention à ces élections et de celui de catastrophe pour qualifier celui du front national. 50% des Français ne votent plus, 18% votent pour le Fn.
On dit que notre Wolfgang a proposé Nicolas pour baptiser l’un de ces phénomènes et Eric pour l’autre.
Quel humour ce Wolfgang qui ajoute quand il y en a pour Berlin il y en a pour l’autre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ?