Ah! pourquoi ce cœur ce palpitant qui s'emballe serre
Nous tourne la tête nous bouffe vie a ses hauts vomit
Ce muscle mou qui bat fond pour un rien pour un mot
Ah! bonheur des poitrines vides juste avec une pierre
Ou deux pour le bruit bling bling au matin dans le tain
Quand en se rasant on pense chante aux lendemains
Ah! bonheur des cages thoraciques sans pouls coup
Ah! joie des chairs sanglées pour la barbarie la haine
Des corps froids onglés pour la proie le cri déchirant
Pour ceux-là l’ère ouverte des primates des babines
Des hallalis abois des chasses présidentielles sang
Sur les brocards les robes mains fumantes des invités
Bonheur des battues curées des rudes équarrissages
De la viande jetée à la meute du vif dépeçage en pâture
Ah! La belle ère des rats qui sortent des lobes à la brune
Des loups qui ne dorment que d’un œil crevé veillent au
Chaperonnement collectif somment la bête de sortir du
Troupeau bouter à crocs toute peau sentant l’en-dehors.
vendredi 27 août 2010
jeudi 26 août 2010
ETE BRUN
On estime à environ 220000 le nombre de tsiganes tués pendant la seconde guerre mondiale. Bien sur dans les camps de concentration allemands, mais aussi en Pologne, Roumanie, Yougoslavie, Croatie…En France, ils seront fixés puis internés à partir de 1940. Ainsi entre 1940 et 1945, près de 3000 seront enfermés au camp de Montreuil-Bellay qui vient, ironie de cet été brun, d’être classé monument historique.
Les faits actuels doivent nous inciter à relire « Matin brun » de Franck Pavloff et « Si c’est un homme » de Primo Levi dont je prends cet extrait :
« Beaucoup d’entre nous, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que “l’étranger, c’est l’ennemi ”. Le plus souvent, cette conviction sommeille dans les esprits, comme une infection latente ; elle ne se manifeste que par des actes isolés, sans lien entre eux, elle ne fonde pas un système. Mais lorsque cela se produit, lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeur d’un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lager ; c’est-à-dire le produit d’une conception du monde poussée à ses plus extrêmes conséquences avec une cohérence rigoureuse ; tant que la conception a cours, les conséquences nous menacent. Puisse l’histoire des camps d’extermination retentir pour tous comme un sinistre signal d’alarme. »
Si c’est un homme
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant la table mise et des visages amis
Considérez si c’est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui ou pour un non.
Considérez si c’est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu’à la force de se souvenir,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N’oubliez pas que cela fut,
Non, ne l’oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants.
Ou que votre maison s’écroule,
Que la maladie vous accable,
Que vos enfants se détournent de vous.
mardi 24 août 2010
Tous des Roms
J’aurais bien aimé revenir au contre pays des blogueurs le merle dans la gorge et le coquelicot au fusil. Faire une sorte de rentrée qui sente le thym et la garrigue. Mais voilà la France depuis quelques semaines sent le ranci. Nous sommes dans l’haleine de bouches d’égout.
Pourtant les juilletistes étaient partis se faire creamer dans les effluves du beau linge. Alors on suivait à la trace l’argent sans odeur de la Bettancourt. On était dans le fumet secret de l’entre suisse. Dans la douce évaporation l’oréal. Alors on pédalait dans le chantilly, dans le parfum capitaux de la race chevaline. Dans la cuisine des Woerth, le bouquet des tambouilles, l’abandon de leur moindre pet. On commençait juste à humer le roussi.
Et puis les Roms sont venus. Ils sont tous là. Sans eau ni électricité dans les aisselles tricolores. Et puis les Roms sont venus au nez du pouvoir. Dans l’entêtant remugle des combinards élyséens. Et puis les Roms sont venus à point pour étouffer la puanteur des affaires. Et puis les Roms sont venus qui ne demandaient rien, qu’une flaveur de baguette.
Et la France depuis quelques jours sent le Drancy. Nous sommes tous des Roms.
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