mardi 31 janvier 2012
Voeux aux LEJABY
31 janvier. Dernier jour des vœux. Tous mes meilleurs vœux, alors, aux LEJABY. Ces 93 salariées qui à Yssingeaux la bien nommée se battent contre la délocalisation de leur travail en Tunisie. Celles qui, l’année dernière ou l’année prochaine, auraient été liquidées, dans des circonstances identiques voient, aujourd’hui, défiler à leur chevet, présidentielles obligent, les différents politiques. Wauquiez le matin, Montebourg l’après-midi. Soutien droit, soutien gauche. Bonnet blanc, rouge bonnet. Les ouvrières écoutent ces gros bonnets leurs qui promettent lendemains de dentelle.
Les Lejaby écoutent avant de dire qu’elles ne pencheront pas pour un parti mais pour un projet industriel qui leur assure la pérennité de leur emploi. Pas un projet PIPé de bimbos parisiens.
lundi 30 janvier 2012
L'almanach du facteur
Fonte des glaces, coulées des neiges de la Banquise au Kilimandjaro. Bientôt seul le Vatican arborera calotte immaculée. Novembre en tong. Décembre en marcel. Petit jésus en cloques sous les naseaux brûlants. Janvier sans crocs. Blanc soldé. Fruitiers en tétons. Ciel mes saisons !
C’était avant ce siècle, je me souviens de mon de père, au coin de la Rosière émaillée vert, consultant religieusement l’almanach des postes et son calendrier des levers et couchers de soleil déclinant sur le côté phases lunaires et prévisions météorologiques. Véritable talisman du jardinier ne connaissant alors de l’effet de serre qu’il appelait châssis que la croissance hâtée et protégée de ses semis. Mois après mois, c’est cette foi de charbonnier dans cet augure postal qui déclenchait la commande des petits sachets de graines et décidait du bon moment de leur émiettement en terre.
Vingt ans après, le même almanach du facteur avait décliné pour les semaines de ce janvier 2012 : froid vif, neige, glace, pluie et vent, humide…Mon père, encore sur terre, au coin de sa Rosière émaillée vert, méditerait sans doute, aujourd’hui, ce renvoi minuscule au bas de décembre : les prévisions météorologiques établies par l’éditeur n’ont qu’un caractère de probabilités.
dimanche 29 janvier 2012
L'hiver arrive pas à pas
L’hiver arrive pas à pas. Comme dans notre dos. L’hiver arrive pas à pas. Comme à reculons. Sur la pointe des pieds comme pour nous surprendre. L’hiver prend son temps. Comme si le temps avait envie de prendre à contre-pied la marche forcée du monde, la course déréglée de nos vies. Le temps se moque ne confond plus nos vitesses et ses précipitations. Fait de la résistance. L’hiver arrive pas à pas. Un jour, il mettra une nuit sur nos yeux pour qu’au matin empreintes de pas et de pattes dans la neige fraichement tombée nous fassent nous écrier : l’hiver est arrivé.
samedi 28 janvier 2012
Le partage des fruits de l'entreprise
Une très récente enquête de France Inter indiquait que 70% des personnes au travail étaient mécontentes et souhaitaient changer de job. Cette insatisfaction venant de l’évolution des conditions de travail avec la priorité absolue donnée à la rentabilité. Le travail a perdu, pour ces personnes, toute valeur et tout sens.
Dans l’échelle de l’horreur économique et de la deshumanisation, les plates-formes et centre d’appels téléphoniques atteignent les plus hauts barreaux. Enfermé dans son box entre chefaillons et client harcelé et agressif, le salarié déprime sous la pression de la pendule et des objectifs. C’est un des métiers où on constate le plus d’absentéisme.
C’est aussi un des métiers, comme le montre cet article, où l’imagination des directions pour, malgré tout, motiver les salariés, est la plus tordue. Mais ce manager là projetant de faire apporter des paniers de fruits dans l’entreprise, payés par les salariés, avec l’argent récolté des dons pouvant alors être faits à une association locale, devrait recevoir le saladier du cynisme. Vous avez dit « plus humain ».
vendredi 27 janvier 2012
ALLUMER LA RADIO
Allumer le feu, la lumière, allumer une allumette, une cigarette. Autant d’expressions qui nous paraissent frottées au bon sens. Autant de gestes susceptibles d’un logique jaillissement et potentiellement capables d’embrasement. Mais allumer la radio ? Il est facile de vérifier, au lever, que la pression de l’index sur le fidèle appareil posé à droite du bol, ne produit aucune étincelle. Que s’avère périlleux de petit-déjeuner à la seule luminosité des ondes, même longues ou craquant parfois comme peuplier au feu. Alors pensons-nous, en tournant la mollette ou enfonçant le bouton, cueillir dans la chaleur de voix devenues familières quelques brins de lumière, gober quelques lueurs fruitières ? Attendons-nous quelques réchauffements d’un monde toujours prêt à déclarer ses flammes, quelques échauffements de cordes qui répéteraient pour un lendemain qui chante ? Ou allumons-nous la radio pour éteindre le dernier brûlis des rêves. Etourdir ce sentiment d’être quand même bien seul au bout du plongeoir ?
mardi 24 janvier 2012
RÉVEIL MATIN
Raté le chant rouge du coq. C’est la métallique sonnerie du réveil matin qui m’a enlevé à mon dernier murmure à l’oreille de la lune. Ce vieux cadran où se mord le temps. Ce coucou où trottent les secondes. Pas de ces carrés ou rectangles où ne claquent que des minutes vertes ou rouges. De ces quartzs qui gomment les secondes. Quand leurs poignées cognent dans toutes les poitrines sur la cendrée des cent mètres. Ces poignantes secondes 5, 4, 3, 2, 1 avant l’arrachement de l’acier ou du corps fuselés. Pas de ces mécaniques à claps secs mais ces horlogeries à grignotement, à lent égouttement, à doux écoulement. Ces pendules à l’élasticité d’éternité, à la pulsation accordée au battement voisin de cette chair qui, à ce moment où nos farfadets se rassemblent, vient frotter notre peau et nous pousse à attendre la minute suivante, au risque que cette autre brûlante élasticité du tissu aimé précipite un changement d’aiguillages, nous conduise même à rebrousser le sens des aiguilles et vraiment chercher l’éternité dans une course amoureuse contre le réveil.
Photo:Laurent Laveder
lundi 23 janvier 2012
vendredi 20 janvier 2012
Il fait encore noir
6h30/7h je me dis in petto il fait encore noir. Avant, quelques gorgées plus loin, de trouver cette expression commune un peu épaisse voire carrément sourde. Sans vouloir nier l’opacité qui, à cet instant, comprime mon regard, je sens qu’il faudrait nuancer cette réflexion. Préciser brillant ou mat. Inventorier une palette allant du jais à la houille en passant par la seiche ou la mûre. Y fondre du gris ou du bleu. Y tâter du lisse ou du granuleux. Mais les minutes passant, je vois l’obscur passer du marc au jus de chaussette. Aurais-je le temps de percer cet encore noir, avant que le bleu naisse sur un coup d’ongle.
jeudi 19 janvier 2012
La bonne fréquence
mercredi 18 janvier 2012
Amorce du matin
Amorce du matin, Je m’assois toujours à la même place ciel sur le profil gauche, terre à ma droite. La terre à ce moment se cogne, boule dans vingt centimètres carrés de bakélite. Ricoche dans la boîte noire. Grésille sur les transistors. Je suis donc, corps encore ramassé, bloc dur, entre ciel et terre, entre paroi qui se délite et crue des photons. Dans le gonflement thoracique de l’espace. Tête d’épingle dans le champ magnétique. Grain dans le sablier planétaire. De l’autre côté l’encre boit déjà le jour. A cet instant je peux cracher dans la soupe cosmique ou m’ouvrir à l’attraction universelle. Je peux choisir entre le plomb et la plume, entre le saut et l’envol. A ce moment je peux aussi choisir d’attendre l’effet de surprise de la première particule de lumière venant chatouiller mes nerfs.
mardi 17 janvier 2012
Petits faits d'hiver
Notre plus grand envahisseur de pieds de sapins de noël vient, pour remercier
lundi 16 janvier 2012
BLANCHE ETINCELLE
Dans « Blanche étincelle », nous sommes quelques années après ce grand voyage dont Lucien Suel nous livre quelques flash-back de leur passage en Italie et au Portugal. Alphonsina est morte, Christophe vit à Lille et Mauricette se reconstruit, à Wittebecque un petit village près des boucles de La Lys et de ses lourds souvenirs, entre son chat Avatar et un petit jardin. Et de nouveau l'entremise des mots va permette qu'étincelle le quotidien apaisé mais solitaire de Mauricette. Dans une librairie voisine, Mauricette vient, au même moment qu'une autre femme prénommée Blanche, réclamer le livre qu'elle a commandé. Un Mary Flannery O'Connor. Coup du sort pour un coup de foudre amical. Blanche étincelle nous fait partager les nouements progressifs d'une grande amitié entre les deux femmes et avec, aussi, les deux enfants de Blanche, Benoît et Augustin.
Nous connaissions Mauricette, cette femme très sensible, abîmée par ses drames d'enfance, fine et curieuse lectrice tenant journal, grande amatrice d'art particulièrement singulier. Nous découvrons Blanche une autre grande passionnée de lectures mais aussi de lyrique. Blanche chante et enseigne le chant. La complicité des émotions musicales va beaucoup contribuer au développement de leur entente affective. Mauricette trouve une famille, Blanche une amie disponible et en résonance avec ses propres goûts, Benoît une sorte de grand-mère attentive et Augustin un guide littéraire.
Lucien Suel, à son habitude mais sans naïveté nous brosse de beaux portraits d'humains. Il a le don de nous sauver de notre si tentant pessimisme face à la triste apparence du monde. Il préfère mettre en musique les plus belles cordes des individus. Il prend le cosmos dans son tout mais il le moud par le détail qui fait lueur, qui accorde. Braise rouille de rouge-gorge, étincelle de la voix et enflammement des cœurs. Les vies sont âpres mais l'âme peut trouver combustible dans l'admiration ordinaire, l'attention à la chaleur de nos alentours simples. Petite leçon de choses, du chant d'oiseau à la respiration du jardin. L'humanité a toujours son jardinier.
Quant au lecteur il a toujours son poète, son inventeur de mots, son sourcier d'images, son dada friand de collages, son aimanteur d'énumérations, son collectionneur du mot veau. Quant au lecteur il a son orpailleur de livres, son découvreur d'auteurs. Chaque ouvrage de Lucien Suel est un bonheur pour le libraire et pour la bibliothèque l'occasion d'une étagère supplémentaire.
dimanche 15 janvier 2012
Chat du matin calme
Mon chat connait le cliquètement enroué de ma voiture. Plus étonnant non ? L’heure de mon redressement animal et le patinage feutré de mes pantoufles qui précède mon entrée cotonneuse dans la cuisine. Il m’attend alors derrière la porte. Parfois s’allonge à demi ou se bloque contre ce premier pas venu sur le carreau avec le même flottement que s’il se posait sur le sol lunaire. Il s’offre ainsi à la caresse. Il s’abandonne ainsi à l’indélicatesse de mes vertèbres et à mon humeur capricante. Quelques caresses et dosettes de moka éthiopien plus loin versées dans la cafetière, je tourne cette pensée de Pierre Desproges : Bien plus que le costume trois pièces ou la pince à vélo, c’est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l’homme de la bête.
samedi 14 janvier 2012
vendredi 13 janvier 2012
VENDREDI 13
J'ai beau d'ordinaire convenir que c’est plutôt le mal de dos que la rage de vivre qui mi matines m’arrache à la tiédeur des draps, je me suis surpris, ce matin, à poser mon bol, avec un certain plaisir sur la nappe encore endormie sous le calme du chat et à enchainer alors, dans un rayon très court, ces gestes machinaux mais essentiels qui m’ont égaré dans la brûlante amertume de l’arabica. Cette épice noire sur les lèvres, cet arôme fauve aux narines, j’ai presque matériellement ressenti comme un craquement du sang. Presque éprouvé comme un corps capable d’empiéter sur le désespoir de l’âme. Alors ce vendredi 13, malgré échelles, à tous les coins, dressées et chats noirs pianotant le toit, j’ai décidé de faire bon cœur.
jeudi 12 janvier 2012
Petite clarté Vendéenne ( ou un peu de chauvinisme rustique...)
mercredi 11 janvier 2012
"Ma bête" (il a dit"rustique" suite...)
Je ne crois guère aux beautés qui peu à peu se révèlent, pour peu qu’on les invente ; seules m’emportent les apparitions. Celle-ci me mit à l’instant d’abominables pensées dans le sang. C’est peu dire que c’était un beau morceau. Elle était grande et blanche, c’était du lait. C’était large et riche comme Là-Haut les houris, vaste mais étranglé, avec une taille serrée ; si les bêtes ont un regard qui ne dément par leur corps, c’était une bête ; si les reines ont une façon à elles de porter sur la colonne d’un cou une tête pleine mais pure, clémente mais fatale, c’était la reine. Ce visage royal était nu comme un ventre : là-dedans les yeux très clairs qu’ont miraculeusement des brunes à peau blanche, cette blondeur secrète sous le poil corbeau, cette énigme que rien, si d’aventure vous possédez ces femmes, ni les robes soulevées, ni les cris, ne dénoue. Elle avait entre trente et quarante ans. Tout en elle était connaissance du plaisir, celui sans doute qu’on entend d’habitude, mais celui aussi qu’elle dispensait à tous, à elle-même, à rien quand elle était seule et ne se voyait plus, seulement en posant là le gras de ses doigts, en tournant un peu la tête et alors les sequins d’or qu’elle avait aux oreilles touchaient sa joue, en vous regardant ou en regardant ailleurs, et ce plaisir était vif comme une plaie ; elle savait cela ; elle portait cela avec vaillance, avec passion. Allons, on ne peut en parler ; non, ça n’est pas né de l’argile : c’est comme le battement furieux de milliers d’ailes en tempête et il n’y a pas pourtant de matière plus comble, plus lourde, plus enferrée dans son poids. Le poids de ce mi-corps somme toute gracile en dépit de l’évasement des seins était considérable. Des paquets de cigarettes bien rangés derrière elle l’auréolaient. Je ne voyais pas sa jupe ; c’était pourtant là derrière le comptoir, démesuré, insoulevable. La pluie brusque dehors fouettait les vitres : je l’entendais crépiter sur cette chair intacte. Extrait de "La grande Beune" |
mardi 10 janvier 2012
Ma peinture rustique moderne
Mes préférences vont d’emblée à la peinture rustique moderne. Peintre de village, je lui reste fidèle, trop sûr de faire fausse route si je cherchais à peindre à la façon des artistes peintres des capitales et sous-préfectures.
Nous autres les ruraux de 1946, nous n’avons plus les préjugés d’hier, nous avons évolué et pouvons sans crainte faire des créations à notre idée, insouciants de ce qu’en penseront les bourgeois et d’autres.
Dans nos campagnes désertes, rien n’interrompt la méditation si nécessaire avant toute création artistique, et nous ne recevons que de bien faibles échos de ce qu’on peint dans les cités prestigieuses.
Quant à la vie moins intellectuelle et plus saine qui est la nôtre, elle favorise l’éclosion de nos créations. N’ayant nul besoin du dessin et de la palette des autres, oubliant l’univers et travaillant sans autre souci que de progresser d’une façon continue jusqu’à notre mort, les nouveautés nous appartiennent, il n’y a qu’à ramasser. Sur divers sentiers suivis au cours de mes recherches, j’ai trouvé les bouquets, masques, portraits, etc. que je peux dire miens. Demain s’ajouteront à ma collection d’autres choses autant miennes.
Sans gestes théâtraux, ni mise en scène phénoménale, il n’y a qu’à parcourir certaines pistes qu’on reconnaît bien vite quoique à peine visibles et on en revient avec des richesses pour son pays, pour la terre entière.
Ma peinture rustique moderne est encore assez pauvre, mais, dans une vingtaine d’années, j’espère qu’elle sera riche, presque autant que la terre."
lundi 9 janvier 2012
RUSTIQUE ET SCORPIONITE
Ce 9 janvier, lors de ses vœux, voilà que François Fillon, visant François Hollande, vient d’alourdir les saillies politiques de deux curieuses expressions : « catastrophisme rustique » et « scorpionite ». Cette dernière contraction inventée résumerait, pour lui, une maladie qui consiste à nous envenimer pour mieux croire au mythe du phénix qui renaît de ses cendres. J’y verrai plutôt le délire verbal d’un politicien qui a trop fumé le caducée non de la paix mais de la guerre électorale.
Le catastrophisme rustique me paraît plus interrogateur et révélateur. Si on voit bien, dans ce temps de grande incertitude, pour celui qui, comme copilote, avalant sinon scorpions quelques couleuvres au passage, a traversé toute la chaotique présidence Sarkosyste, l’intérêt de dénoncer le catastrophisme prétendument véhiculé par le candidat socialiste, on est interpellé par l’accolement de l’adjectif rustique. Bien sûr François hollande, sorti de Rouen pour Neuilly revendique maintenant cette terre corrézienne d’élection attachée à ses semelles énarques et la volonté d’une candidature d’un homme normal. Alors, cette évocation de l’enracinement et des belles valeurs de la terre constitue-t-elle soudainement une tare pour le sarthois qui rêve de conquérir les beaux quartiers parisiens ? Dans ce rustique on entend du rustaud, du balourd, on entend du grossier face à l’urbain, de
N’en déplaise à ce Rastignac du parachute, Rustique est un adjectif qui recouvre des choses magnifiques. Je pense en autres à Chaissac et sa peinture rustique moderne et tout ce merveilleux courant de la littérature limousine et rustique de Richard Millet à Pierre Michon en passant par Pierre Bergounioux.
Et puisque François Fillon a aussi du sang vendéen et rustique par son père, je lui dédis cet extrait de « La vie simple » du poète rustique Jean Rivière :
« Dans la nudité des chaumes, j’ai passé tout le jour. Entre moissons et semailles, j’erre ainsi tous les ans, ne sachant plus où se trouve la nécessité du travail, ni la nécessité du bonheur. Mais le doute aussi se tait et ce soir je rapporterai un bouquet de pied-d’alouette.
jeudi 5 janvier 2012
quand le gris sourit
mercredi 4 janvier 2012
tantvaletemps
Je vous invite à l'aventure d'un nouveau blog, celui de Claude Burneau, né ce premier janvier 2012, dont vous trouverez le lien dans mes favoris: "http://tantvaletemps.over-blog.com"
ci-dessus et dessous l'ambition de son projet:
Une photo. Chaque matin, une photo prise au même endroit. Pour témoigner des modifications imperceptibles, inéluctables, du temps qui passe et du temps qu'il fait. Il y aura bien quelques jours ailleurs, voire quelques jours sans. Ainsi va le temps, dans cet espace de liberté qu'il laisse aux hommes, certain qu'il est d'avoir le dernier mot.
Quelques mots. Pour dire les humeurs, les colères ou les plaisirs, le rythme des pensées qui ne se contraint pas à suivre le rythme des jours.
Une borne pour commencer, celle de la "nouvelle année 2012" puisque les hommes ont créé des bornes pour se rassurer. Alors qu'ils savent bien que "nouvelle année" et "2012" ne sont que conventions.
Une borne pour terminer ? On verra comment va aller le temps, si tant va le temps qu'à la fin...