dimanche 2 décembre 2012





Les surréalistes ont théorisé sur le hasard objectif .Je n’ai jamais su qu’en définitivement penser. Mais je relève toujours avec bonheur ce que j’appellerai les enchaînements poétiques des événements. Ainsi, alors que je prenais hier midi le petit chemin ferroviaire des feuilles mortes, voilà qu’au soir lisant le délicieux Le vol du pigeon voyageur, Christian Garcin m’offrait cette belle boucle :
Ce remords s’évapora dès qu’il entra dans le bar de l’hôtel et vit une petite rouquine dodue s’avancer vers lui en tendant la main. Son visage un peu raide respirait la franchise et l’honnêteté, et Eugenio se trompait rarement sur les visages. Elle avait la peau très blanche et tachetée de son, les cheveux couleur rouille coupés court, et un regard bleu cobalt, ciel foncé sur feuilles mortes, une délicate palette automnale autour du frémissement un peu myope de ses paupières, à peine ombrées…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ?