vendredi 7 décembre 2012

Le chat / Démarrage de bon poil






C’est comme s’il guettait mon réveil, mais sans impatience. Mon émergence, enfin, par la caféine. A peine le premier cran de ma verticalisation, faïence en main, le voilà retombé sur ses pattes. Prêt à lacérer le premier bois venu. Chaises, bûches de la cheminée ou troncs des fruitiers, il n’est pas regardant sur l’objet ni l’essence, pourvu que la victime lui offre une certaine résistance. Ce qui l’éloigne à priori de mes chevilles et mollets. Mais je peux aussi attribuer cet écart à une certaine réserve affective. Tout ça me parait s’inscrire dans l’ordre des choses naturelles. Tout deux mammifère et carnivore, évitons de juger nos petites manies et revisiter la longue chaîne de nos comportements. Et puis, à cette heure, préventivement à l’inévitable côtoiement à venir des finasseurs, des jouteurs d’opinions à deux thunes et autres médiocres assassins de toute rêverie, me faire in petto les griffes sur tous les enfumeurs et nuisibles qui occupent ma bande FM libère les quelques bouffées d’adrénaline facilitant un démarrage de bon poil.


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