mardi 27 mars 2012

Dimanche sur la Côte Pavée




Dans les années 60, de Ville D’Avray ou d’ailleurs, les banlieusards parisiens, pour se désennuyer, allaient à Orly en écoutant Bécaud, à l’aéroport voir s’envoler des avions pour tout les pays. Des Boeings. Quand certains plus fortunés allaient voir la mer et les planches de Deauville.
Ce dernier dimanche de nombreux banlieusards toulousains et autres habitants de la ville rose ne sont pas allés à Toulouse-Blagnac, en écoutant Nougaro, à l’aéroport voir s’envoler des Airbus. Ni sur les plages de Gruissan ou Narbonne.
Non ils ont préférés quadriller, après le Raid et les centaines d’uniformes, le quartier de la Côte Pavée. Mitrailler la rue Mérah et la maison du tueur. Voir de leurs yeux les impacts journalistiques et les carreaux du drame. Petit frisson du voyeurisme à deux balles. Ces dérives dominicales et franchouillardes qu’on a pu observer de longues semaines dans les stations frappées par Xynthia. Les plus chanceux, ramenant une paire de douilles pour les mettre, sans doute, avec un petit arrière goût de 14-18, sur leur cheminée.
Pendant ce temps la Marine qui n’est ni à voile ni à vapeur mais ne perd, à défaut de valeurs, ni le sens des urnes ni de ces populistes pèlerinages surfe sur la haine ordinaire. Se demandant, oubliant au passage que ce Mérah, bien français, a toujours vécu à Toulouse : Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d'immigrés ?
A moins que cette déclaration soit une invitation à tous ces voyeurs et petits flics de mauvaises séries à retourner le dimanche dans les aéroports zieuter l’arrivée de tous les Mohamed futurs organisateurs de leur sortie familiale.

2 commentaires:

  1. Est-ce qu'il ne manquerait pas une page?
    Celle ou il serait ecrit que le loup avant de se faire mitrailler a mange la chevre?
    Peut-etre qu'au fond des regards portes sur le quartier qui a ete la scene d'un coup de force,se refletait le vrai drame? le meurtre de sept victimes, dont trois enfants?
    (je n'ai ni accents ni cedille...)

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    1. non nulle compassion dans ce bêlant tourisme juste la bête curiosité du chaperon.Mais je reconnais que les médias les premiers faisant preuve d'un incroyable voyeurisme sont les pourvoyeurs de telles dérives.

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