mardi 20 mars 2012

Au printemps




Derrière les giboulées, voilà un ciel rincé d’un bleu presque de verre. À 5h14 l’aube a vu poindre le printemps. Ce jour d’équinoxe où l’ombilic solaire s’attarde un temps égal, sur tout le cousu de la Terre, en-dessous et au-dessus du fil horizontal. Soit 12 heures. Soleil alors pile au zénith. Et nous exactement au-dessous avec la douceur d’un mot qui même un peu froissée par le ressenti des degrés, rend un son neuf et offre à cette journée un modelé particulier.
Derrière les giboulées, voilà un ciel décapé, d’un bleu de veine. Et déjà dans l’équation du corps tout le réchauffement des sèves, tout l’étirement des branches. Toute cette envie de prendre la vie d’un autre côté. D’aller avec le bourdon se cogner contre la lumière. Avec l’abeille, d’aller de jonquilles en violettes, butiner quelques gouttes de parfum pour celle, qui à son tour, va se réveiller au printemps.

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