vendredi 2 mars 2012
La T S F
Je tiens surement de mon père ce geste quasi reflexe d’allumer, dès lever, la radio. Papa disait la T.S.F. parlant du poste qui trônait sur une tablette au-dessus du frigidaire. Un Ducretet à lampes en bois verni. Avec son nid d’abeille derrière lequel palpitait le monde. Et sa lampe verte, l’œil magique qui réglait les fréquences. J’ai toujours ce bel objet, aujourd’hui de collection. Il arrêtait le curseur sur Paris Inter pour écouter les informations. Les informations, instant grave qui ne tolérait aucun bruit ni mouvement autour. Souvent papa restait debout, appuyé sur le frigo, l’oreille collée au récepteur. Pestant contre les fuites ou crachotements du son qui l’obligeaient à raccommoder, ensuite, les événements. A d’autres heures, il plaçait l’aiguille sur Luxembourg pour suivre le quitte ou double ou le ça va bouillir de Zappy Max ou la famille Duraton. Souvent une émission de chansons animée par Charles Trenet sponsorisée par une réclame dont je garde le parfum dans ma mémoire : Le parfum Bourjois avec un j comme joie.
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Et puis sur Radio Luxembourg la chronique de politique étrangère de Geneviève Tabouis "Les dernières nouvelles de demain" qu'elle commençait invariablement par "Attendez-vous à savoir..."
RépondreSupprimerc'est vrai merveilleuse journaliste qui à "sévi" très longtemps disant aussi:"j'ai encore appris" ou "et vous saurez"
Supprimerdans un temps où on inventait les images sur les mots...