lundi 11 mars 2013

Tout ça pour une photo (La fille au bandonéon 5)




C’est quand tu plains ton verre
toujours vide d’ivresse
Quand tu n’as plus le cœur
à chalouper l’écume
contre le ventre moite
des filles collées au Wurlitzer
à remettre deux larmes
dans le soufflet d’un tango

que rivé au fer nègre des grues
dans la nuit maltée d’étoiles
tu guettes dans le mugissement
la cloque bitumée d’un cargo
espérant dans la plainte du bandonéon
rebattre tes cartes et tes amers
dans les nuits fardées de Buenos-Aires
faire danser tes pensées tristes.

Sur un tableau de Jean-François Bourasseau


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