jeudi 5 mars 2009

La poche de la terre

Cet été, lors d’un conseil de l’UMP, son secrétaire adjoint avait déclaré à propos de Ségolène Royal qu’elle avait « l’humanité d’un bigorneau ». Est-ce cette singulière attaque qui a conduit les scientifiques à s’intéresser de plus près à ce petit gastéropode ? En tout cas ils viennent de constater que le réchauffement climatique ramollissant progressivement sa coquille, le bigorneau qui s’agrippait contre dents et marées aux rochers, se déplace maintenant plus vite pour éviter d’être trop facilement croqué. Est-ce aussi un défaut de la cuirasse qui conduit notre diva socialiste à franchir les hémisphères plus vite que son ombre Martine, ceci est une autre histoire. Pour revenir au réchauffement de la planète, on apprend en même temps que la gente scientifique envisage le début de la fin de l’hibernation des marmottes comme la disparition programmée de certaines espèces de kangourous.
Là, il faut vite relire le grand Alexandre Vialatte : «Que serait l’homme sans le kangourou ? Sans le kangourou, l’homme n’aurait jamais su qu’il ne possède pas de poche marsupiale. Le kangourou et le jardinier sont seuls à se distinguer par une poche marsupiale. Le jardinier y met son raphia, la sarigue y loge ses enfants. «Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ?» dit- elle en les mettant dans son sac comme du sucre dans le sucrier. La poche du jardinier s’ouvre en large ; celle du kangourou s’ouvre en long. Mais jamais le fils du jardinier ne vient loger dans la poche de son père».
Et nous petits d’étoiles, combien de temps encore pourrons-nous loger dans la poche de la terre ?

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