Un
paysage s’est installé au fond des yeux. Plutôt le corps d’un paysage,son
innervation, sa substance. Sa matérialité métaphysique. La terre peinte d’une
nomadie.
Un
paysage s’est écrit, s’est ancré. A voyagé par l’arbre. Un paysage s’est encré
par l’arbre.
Un
arbre a percé nos yeux, fleuri notre bouche. Vertébré note genèse.
Un
arbre a fendu l’ombilic avec son chant de pierre. Un paysage a creusé notre
tronc, poussé dans nos ramures, étalé notre mémoire. Un paysage tiré par le
feuillage.
Un
arbre a soufflé sa mémoire au visage d’un paysage. Tiré de nos larmes son
bourgeonnement.
Un
arbre nous tient au bord du vide, retient le paysage par le feuillage.
Un
arbre plongé dans nos racines serre le paysage.
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