Descendu hôtel Terminus
Le voyageur seul sans bagage
Attendant de prendre le temps
Qui à l’heure arrive toujours
Parcourt curieux sur la carte
Le menu des quatre saisons.
Descendu hôtel Terminus
Le voyageur seul sans bagage
Attendant de prendre le temps
Qui à l’heure arrive toujours
Parcourt curieux sur la carte
Le menu des quatre saisons.
Urgences
Ta tête sombre
Au noir des mots
Ta langue creuse
Sous ta peau
Ton œil cogne
Le mur du sang.
Urgences
Ta tête fond
Goutte à goutte
Ta langue bute
Sur ton cœur
Ton œil couvre
Le bruit du sang.
Ta tête tombe
Face à face
Ta langue passe
Sur des lèvres
Ton œil tend
La joue du sang.
Urgences
Ta tête boit
Goutte à goutte
Ta langue noue
Des mots doux
Ton œil étreint
la soie du sang.
Le samedi 12 décembre, j’ai été admis aux urgences du CHD de Luçon puis transféré aux urgences de
L’Italie a peur. Quel sera la troisième victime des lâches attentats individuels qui visent les personnalités péninsulaires ? Alors que les tifosis se remettent à peine de l’agression du sémillant Berlusconi, victime d’un lancer de cathédrale milanaise en statuette dessoudant brutalement son sourire de deux dents, voilà qu’à son tour sa sainteté est lâchement mise à terre par une jeune possédée soudain prise d’une violente pulsion au passage de ce jeune puceau de 87 ans. Heureusement notre nymphomane papale n’a pas accompagné sa flamme d’une statuette représentant St Pierre de Rome.
Depuis de mauvaises langues de vipère lubrique disent que tout ça c’est du bluff fait pour redorer la cote des chahutés. Dans le cas de Benoit XVI, parce qu’il pense à canoniser Pie XII, le grand silencieux de la shoah, mais qui peut en vouloir au bel il cavaliere, tombeur de lolitas, et chouchou des juges ?
Non, le geste auguste du lanceur de statuette a plutôt trouvé son envol dans les propos tenus juste avant par sua emittenza en meeting : La gauche veut de faire de moi un monstre. Mais je ne suis pas un monstre parce que je suis beau et que je suis un bon garçon.
Non ce lancer d’édifice religieux n’est donc que le fait d’un jaloux voulant rectifier le portrait sans doute athée et moche qui ne peut s’acheter ni lolitas ni call girls. Un pauvre type donc, juste bon à baiser l’anneau papal.
Peu de jours après les sirènes de Copenhague douchées en particulier par la frilosité pékinoise, rudement dénoncée par
Mais ne chinoisons pas le court terme. Demain est un autre petit livre rouge. Et puis vertu et morale, le dalaï-lama s’en souvient encore, ne mettent pas de yuans dans la soupe politique.
C’est d’ailleurs, sans doute, ce réalisme qui a conduit notre premier ministre à ignorer le procès en cours du dissident Liu Xiaobo. Dissident ex participant du printemps de Pékin en 1989 qui vient d’être condamné à 11 ans de prison pour avoir osé réclamer la liberté d’expression et d’association, autrement dit une Chine démocratique.
Au poids de la balance commerciale Chinoise, notre premier VRP a sans doute vite soupesé qu’il fallait prendre les droits de l’homme avec des baguettes.
Comme dans nombre d’affaires similaires, c’est le bras droit qu’on vient de couper à France Télécom après le vingt quatrième suicidé de la société. A la tête elle, la ministre du culte financier vient de renouveler son entière confiance.
On ne va pas larmoyer sur ce fusible sans doute déjà rebranché dans quelque boite du même acabit. Mais après avoir vu à Annecy le Lombard suer sous les caméras et les huées, comment ne pas repenser à la formule fétiche des politiques responsable mais pas coupable.
Pourtant c’est bien ce cynique qui après avoir déclaré son groupe en guerre économique, suivant la mode libérale, a développé sa stratégie de conquête, organisé en conséquence militairement ses ressources, fait dégringoler alors ses ordres de bataille, des étoilés aux sans grade des boutiques et plateformes en passant par les petits galonnés le doigt sur la couture. Pourtant c’est bien ce coupable qui s’est assis, à vingt quatre reprises mortelles, sur « son obligation générale de santé et sécurité »ainsi inscrite dans l’article L 41211 du code du travail : «L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs »…
Responsable mais pas coupable…Il serait trop simple cependant de ne stigmatiser que ce froid patron. Comment admettre qu’il ait fallu vingt trois suicides pour déclencher la réaction médiatique. Quand on pense à l’immédiat tollé (et c’est juste) que provoque chaque mort d’un militaire en Afghanistan, on mesure l’intolérable banalisation de la mort au travail. Le monde de l’entreprise est devenu le monde du silence coupable, de la lâcheté, de la compromission. Les valeurs collectives en décalage avec dictats de la société libérale, ont été laminées par l’individualisation qui a conduit à l’individualisme le plus cruel, à une lente insensibilisation à l’insupportable. Le management par le stress et la peur a fini par inoculer une dose mortelle d’acceptation puis de dépersonnalisation, des cerveaux disponibles à la tonte interne et externe.
Peut-on espérer que la décrépitude actuelle du libéralisme conduise à un retour des solidarités. ?