« Presque Toutes les pommes sauvages sont ravissantes. Elles ne sont jamais trop noueuses, ni revêches, ni tavelées pour être contemplées...Il est rare qu’une pomme sorte de l’été indemne de marques et de rayures sur certaines parties de son orbe. Elle aura quelques taches rouges pour témoigner des matins et des soirs dont elle fut témoin, certaines teintes sombres et rouillées en mémoire des nuages et des jours brumeux et pourris qui l’ont visitée…
Peintes par les frimas, certaines d’un jaune clair et éclatant ou rouges ou pourpres, comme si leur sphère, entrainée par une rotation régulière, avait pu jouir des influences égales du soleil sur toute sa surface. Certaines se parent de la plus imperceptible touche de rose qu’on puisse Imaginer, d’autre sont maculées de profondes traînées rouges comme la robe d’une vache, ou de centaines de vaisseaux sanguins réguliers rayonnant de la fossette de la tige à l’extrémité de la relique florale, comme des lignes méridiennes, sur un fond à la teinte de paille. D’autres arborent de fines touches de rouille verdâtre, ici et là, comme un subtil lichen, avec des marques cramoisies et des yeux plus ou moins convergents embrasés par l’humidité…Il en est également qui sont parfois rouges à l’intérieur, comme imprégnées d’un beau feu, nourriture féerique, trop belles pour être mangées, pommes des Hespérides, pomme du soleil couchant ! Mais, comme les coquillages et les galets du rivage, elles doivent être vues scintillantes au milieu des feuilles flétries au fond d’un bois reculé, dans l’air d’automne, ou bien dormantes dans l’herbe humide et non pas fanées, affadies à la maison. »
Peintes par les frimas, certaines d’un jaune clair et éclatant ou rouges ou pourpres, comme si leur sphère, entrainée par une rotation régulière, avait pu jouir des influences égales du soleil sur toute sa surface. Certaines se parent de la plus imperceptible touche de rose qu’on puisse Imaginer, d’autre sont maculées de profondes traînées rouges comme la robe d’une vache, ou de centaines de vaisseaux sanguins réguliers rayonnant de la fossette de la tige à l’extrémité de la relique florale, comme des lignes méridiennes, sur un fond à la teinte de paille. D’autres arborent de fines touches de rouille verdâtre, ici et là, comme un subtil lichen, avec des marques cramoisies et des yeux plus ou moins convergents embrasés par l’humidité…Il en est également qui sont parfois rouges à l’intérieur, comme imprégnées d’un beau feu, nourriture féerique, trop belles pour être mangées, pommes des Hespérides, pomme du soleil couchant ! Mais, comme les coquillages et les galets du rivage, elles doivent être vues scintillantes au milieu des feuilles flétries au fond d’un bois reculé, dans l’air d’automne, ou bien dormantes dans l’herbe humide et non pas fanées, affadies à la maison. »
extrait de "Les pommes sauvages" de D H Thoreau
Ici
RépondreSupprimerPierrot, rêveur équitable du Québec
Bravo pour votre beau blogue
sur les ermites de ce monde
par cet extrait des pommes sauvages:)))
et leur cabane dans le bois:)))
Dans le cadre de mon vagabondage poétique
blogues-musée pertinents mais aléatoires
pour mon oeuvre littéraire pertinente mais aléatoire
permettez-moi de vous offrir
une de mes chansons
LA FILLE UNSHCOOLING
COUPLET 1
t’as 27 ans
puis tu me téléphones la nuit
pour me parler en bien
de tes trois beaux petits
mes 60 ans
ont fait de moi ton meilleur ami
une sorte de maître de philosophie
COUPLET 2
tu trouves
que j’ai l’air de l’Émile
de Jean-Jacques Rousseau
qui aurait vieilli trois siècles
en une vie
il est vrai
que vagabonder les routes du pays
sans aucune dépendance
ça ressemble à l’enfance
COUPLET 3
tu refuses d’envoyer
tes enfants à l’ecole
cloche qui sonne
chaque fois pour toi c’est un viol
ta jeune famille
se cache dans une forêt
dans l’bout d’Rawdon
pas de t.v.
juste un vieux téléphone
COUPLET 4
la ière fois
qu’tu m’as croise su l’boutte d’une plage
je sortais d’la nature sauvage
t’as vite compris
que l’gars c’était un intellectuel
qui a échange ses livres
contre deux ailes
COUPLET 5
t’as 27 ans
la nuit tu trippes sur Jean-Jacques Rousseau
tes enfants dorment tu lis l’Émile
tu trouves ça beau
j’ai 60 ans
qu’importe l’heure
j’te sers de précepteur
chaque fois qu’tu m’téléphones
de ta forêt d’Rawdon
COUPLET 6
à soir
j’vous ai conté
l’histoire du vieux bonhomme
qui chante ses feelings
pour le génie
de la fille unschooling
à soir
j’vous ai conté
l’histoire du vieux bonhomme
qui chante ses feelings
pour le génie
de la fille
LIFE SCHOOLING
Pierrot
vagabond céleste
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com
www.demers.qc.ca
chansons de pierrot
paroles et musique
sur google,
Simon Gauthier, conteur, video vagabond celeste
merci
Pierrot, rêveur équitable du Québec
merci l'ami Pierrot de la belle province
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