Il y a même des curés qui peuvent s’avérer utiles pour leurs prochains. Ainsi l’abbé Pierre continuera d’habiter nos mémoires pour sa lutte envers les sans-logis et les mal-logés. Mais avant lui, un autre curé, un peu oublié aujourd’hui a laissé son nom dans l’Histoire pour avoir, lui-aussi, œuvrer à l’amélioration de l’ordinaire de milliers de familles, l’abbé Lemire. Ce singulier ensoutané est à l’origine du développement des jardins ouvriers.
Il nait le 23 avril 1853 près d’Hazebrouck où il est nommé en 1878 après sa prêtrise et enseigne alors au collège local. En 1893, il est élu député sous l’étiquette socialiste chrétien. Il est, par la suite, réélu à cinq reprises. En 1914, il devient maire d’Hazebrouck. Après la guerre, il adhère au groupe de la gauche radicale. Il sera maire d’Hazebrouck et député du nord jusqu’à sa mort le 7 mars 1928.
A l’assemblée nationale, il lutte pour la limitation du temps de travail, le repos hebdomadaire, la réglementation du travail de nuit pour les femmes et les enfants, les allocations familiales… militant contre la peine de mort, il lance une pétition pour la grâce de l’anarchiste Vaillant qui vient de le blesser à la suite d’une bombe lancée dans l’enceinte de l’assemblée.
En 1896, s’inspirant des allotments anglais et des jardins ouvriers encouragés par le pédagogue Daniel Schreber en Allemagne, l’abbé Lemire, avec l’appui de l’abbé Gruel, fonde la ligue française du coin de terre et du foyer afin de multiplier les initiatives municipales de mise à disposition de parcelles cultivables pour les familles ouvrières. La ligue s’est fondue aujourd’hui dans la fédération nationale des jardins familiaux et collectifs.
Outre que cette initiative de l’abbé Lemire a contribué à l’amélioration des conditions de vie de nombreux foyers ouvriers, elle a développé un véritable esprit d’entraide et d’échange entre les exploitants de parcelles, le partage du savoir-faire, des graines, des arrosages et le côtoiement des histoires personnelles installant une forte culture de solidarité.
Alors c’est sans doute grâce à ce curé des jardins, dont une rose porte le nom créée en 1996 à l’occasion du centième anniversaire des jardins ouvriers, qu’aujourd’hui encore, chez la plupart des jardiniers, malgré le repli ambiant sur le pré-carré individuel, subsiste un peu le goût des autres.
Il nait le 23 avril 1853 près d’Hazebrouck où il est nommé en 1878 après sa prêtrise et enseigne alors au collège local. En 1893, il est élu député sous l’étiquette socialiste chrétien. Il est, par la suite, réélu à cinq reprises. En 1914, il devient maire d’Hazebrouck. Après la guerre, il adhère au groupe de la gauche radicale. Il sera maire d’Hazebrouck et député du nord jusqu’à sa mort le 7 mars 1928.
A l’assemblée nationale, il lutte pour la limitation du temps de travail, le repos hebdomadaire, la réglementation du travail de nuit pour les femmes et les enfants, les allocations familiales… militant contre la peine de mort, il lance une pétition pour la grâce de l’anarchiste Vaillant qui vient de le blesser à la suite d’une bombe lancée dans l’enceinte de l’assemblée.
En 1896, s’inspirant des allotments anglais et des jardins ouvriers encouragés par le pédagogue Daniel Schreber en Allemagne, l’abbé Lemire, avec l’appui de l’abbé Gruel, fonde la ligue française du coin de terre et du foyer afin de multiplier les initiatives municipales de mise à disposition de parcelles cultivables pour les familles ouvrières. La ligue s’est fondue aujourd’hui dans la fédération nationale des jardins familiaux et collectifs.
Outre que cette initiative de l’abbé Lemire a contribué à l’amélioration des conditions de vie de nombreux foyers ouvriers, elle a développé un véritable esprit d’entraide et d’échange entre les exploitants de parcelles, le partage du savoir-faire, des graines, des arrosages et le côtoiement des histoires personnelles installant une forte culture de solidarité.
Alors c’est sans doute grâce à ce curé des jardins, dont une rose porte le nom créée en 1996 à l’occasion du centième anniversaire des jardins ouvriers, qu’aujourd’hui encore, chez la plupart des jardiniers, malgré le repli ambiant sur le pré-carré individuel, subsiste un peu le goût des autres.
Cette histoire mériterait un livre. Non ? ;-)
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