vendredi 24 avril 2009

Les Vénus potagères

Quand on suit un artiste depuis des années, parce qu’on aime l’homme et son travail, on reçoit avec emballement l’arrivée d’un nouveau carton de vernissage, premier ticket d’un nouvel embarquement sur les voies de l’émotion. Antoine Tiberghien, le peintre de la matière, de la peinture épidermique et sédimentaire, aux camaïeux très musicaux, accroche, cette fois, des collages-frottages : « Les Vénus potagères ».
Alors on pense à des blondes paresseuses, des brunes juteuses. On rêve à des rousses au cœur d’artichaut .On imagine des seins en poire, en pomme d’arrosoir. On voit des beautés nues pour faire rougir les tomates. Bref on cultive le doux terreau de l’imaginaire, on égraine les petits grains de peau.
Mais on déraille peut-être. Car notre ami peintre a planté ses belles jardinières dans le halètement des gares. Alors par la vitre tremblante, on suit, un temps, des vénus de barrière, des madones de sleeping, soignant leur jardin cheminot entre deux liaisons ferroviaires, nous emmenant, sur leur chemin de chair, dans leurs enjambements amoureux.
Peu importe, il reste juste à composter cette invitation au voyage.
Premier arrêt les 25 et 26 avril 2009 « Le temps d’un regard », salle de la martelle au Poiré-Sur-Vie.

1 commentaire:

  1. j'aimerais bien avoir des renseignements techniques sur les travaux présentés : timbre poste ou fresque murale ?
    support, dimension,technique utilisée, et pourquoi pas commentaires de l'auteur en parallèle, en face, en contradiction des billets du maître des lieux JPELVF (Jean-Pierre-Epagne-Luçon-Vendée-France)

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