A la veille des Européennes, Sarko et ses apôtres nous retouillent leurs soupes refroidies et populistes, ressortent leurs loqueteux épouvantails à vieilles pies : immigration et sécurité.
Ainsi, à la veille de son raout médiatique à Calais, Judas a fait karchérisé le welcome, faisant interpellés 194 malheureux migrants, tous relâchés par la suite. Dans la foulée notre zélé a promis la fin de la jungle. Visait-il ainsi les criminels de la crise et ceux qui font migrer les milliards vers les paradis fiscaux ? Nenni, la « jungle », c’est ainsi qu’on surnomme les baraquements et toiles improvisés où tentent de survivre les candidats à un eldorado britannique dont ils ignorent, pour la plupart, la terrible décrépitude.
Ainsi, Fillon a promis sur les ondes de poursuivre tout les Continental ou autres Caterpillar de France et de Navarre tentés de défendre leur peau de manière un peu trop radicale, oubliant au passage les propos pré-électoraux de son maitre du 3 avril 2007 à Lorient : « Chez les marins…quand on a recours à la violence, ce n’est pas pour se distraire, ce n’est pas pour nuire à autrui, c’est parce qu’on est profondément désespéré, c’est parce qu’on n’a plus de recours et qu’on se sent condamné à la mort économique et sociale…je veux le dire ici, aucune violence n’est acceptable, mais je ne mets pas, et ne mettrai jamais sur le même plan la colère des pêcheurs qui ne veulent pas mourir et la violence gratuite des fraudeurs et des voyous. »
Ainsi, faute d’être un pauvre pêcheur, un jeune homme de 26 ans vient d’être condamné le 21 avril à St-Nazaire à six mois de prison ferme pour avoir, à la fin de la manifestation du 19 mars dernier, joué un peu trop vivement aux pavés avec les forces de l’ordre établi.
Ainsi, MAM Concocte, pour contenir la soupape, deux décrets organisant la rafle des jeunes en bande et la chasse aux encagoulés et autres porteurs de foulards des fins de manif.
Flatter le reflexe sécuritaire est toujours électoralement payant, mais ces moulinets médiatiques, cette aggravation de l’arsenal répressif, ne traduisent-ils pas la peur exprimée le 19 avril par D de Villepin : « oui, il y a un risque révolutionnaire en France » et ne visent-ils pas, en réalité, à refroidir le chaudron à quelques jours d’un mai toujours symbolique.
Mais où sont les mesures attendues depuis des années pour revitaliser les banlieues et susceptibles de répondre à l’exclusion de ces jeunes qui trouvent leur survie dans l’abri des bandes ?
Mais, au-delà des discours, où sont les mesures pour répondre à la véritable insécurité de la vie sociale, l’insécurité du travail, l’insécurité du lendemain pour des millions de famille ? Sur l’échelle des violences incriminées, casse d’une sous-préfecture ou séquestration, où cocher le drame, la mise à mort personnelle et sociale que représente le fait d’être lourdé de son entreprise ? Quand, dans le même temps, les responsables de la crise continuent de se payer grassement. Quand, dans le même temps, la défense de l’inégalité, comme à travers le bouclier fiscal, reste inscrite dans les gènes de nos bling-bling.
Mais au-delà des effets d’annonce, où sont les mesures d’ampleur susceptibles de réparer la fracture avec la jeunesse prise massivement dans l’étau de la crise ? 1,3 milliards d’euros sur la table des patrons quand les banquiers en avaient reçus 40 à l’automne. Sauf qu’aujourd’hui, le taux de chômage chez les jeunes représente 23%. Sauf que jusqu’à 25 ans, privés de toute aide de l’état, ils sont livrés à la débrouille et la survie ou l’aumône parentale. Sauf qu’ils sont les victimes d’un véritable bizutage social et racket du marché du travail, à travers, particulièrement, les stages qui sont passés en peu de mois de 800000 à 1200000. Sauf qu’ils sont livrés à un terrible parcours du combattant, stage, cdd, chômage, formation, cdd, chômage, faute de pouvoir répondre souvent à une exigence d’expérience scandaleusement exigée par ces employeurs qui justement précarisent leur emploi.
C’est à cette insécurité de la jeunesse, à cette intolérable violence qui lui est faite, à sa séquestration dans le précaire, à sa véritable casse d’avenir que Sarko et ses sinistres devraient répondre, au lieu de chercher, à travers la stigmatisation des victimes d’un système qu’ils on toujours défendu, la protection de leurs intérêts.
Au lieu d’un décret contre les cagoules nous avons d’urgence besoin d’un décret contre les œillères.
Ainsi, à la veille de son raout médiatique à Calais, Judas a fait karchérisé le welcome, faisant interpellés 194 malheureux migrants, tous relâchés par la suite. Dans la foulée notre zélé a promis la fin de la jungle. Visait-il ainsi les criminels de la crise et ceux qui font migrer les milliards vers les paradis fiscaux ? Nenni, la « jungle », c’est ainsi qu’on surnomme les baraquements et toiles improvisés où tentent de survivre les candidats à un eldorado britannique dont ils ignorent, pour la plupart, la terrible décrépitude.
Ainsi, Fillon a promis sur les ondes de poursuivre tout les Continental ou autres Caterpillar de France et de Navarre tentés de défendre leur peau de manière un peu trop radicale, oubliant au passage les propos pré-électoraux de son maitre du 3 avril 2007 à Lorient : « Chez les marins…quand on a recours à la violence, ce n’est pas pour se distraire, ce n’est pas pour nuire à autrui, c’est parce qu’on est profondément désespéré, c’est parce qu’on n’a plus de recours et qu’on se sent condamné à la mort économique et sociale…je veux le dire ici, aucune violence n’est acceptable, mais je ne mets pas, et ne mettrai jamais sur le même plan la colère des pêcheurs qui ne veulent pas mourir et la violence gratuite des fraudeurs et des voyous. »
Ainsi, faute d’être un pauvre pêcheur, un jeune homme de 26 ans vient d’être condamné le 21 avril à St-Nazaire à six mois de prison ferme pour avoir, à la fin de la manifestation du 19 mars dernier, joué un peu trop vivement aux pavés avec les forces de l’ordre établi.
Ainsi, MAM Concocte, pour contenir la soupape, deux décrets organisant la rafle des jeunes en bande et la chasse aux encagoulés et autres porteurs de foulards des fins de manif.
Flatter le reflexe sécuritaire est toujours électoralement payant, mais ces moulinets médiatiques, cette aggravation de l’arsenal répressif, ne traduisent-ils pas la peur exprimée le 19 avril par D de Villepin : « oui, il y a un risque révolutionnaire en France » et ne visent-ils pas, en réalité, à refroidir le chaudron à quelques jours d’un mai toujours symbolique.
Mais où sont les mesures attendues depuis des années pour revitaliser les banlieues et susceptibles de répondre à l’exclusion de ces jeunes qui trouvent leur survie dans l’abri des bandes ?
Mais, au-delà des discours, où sont les mesures pour répondre à la véritable insécurité de la vie sociale, l’insécurité du travail, l’insécurité du lendemain pour des millions de famille ? Sur l’échelle des violences incriminées, casse d’une sous-préfecture ou séquestration, où cocher le drame, la mise à mort personnelle et sociale que représente le fait d’être lourdé de son entreprise ? Quand, dans le même temps, les responsables de la crise continuent de se payer grassement. Quand, dans le même temps, la défense de l’inégalité, comme à travers le bouclier fiscal, reste inscrite dans les gènes de nos bling-bling.
Mais au-delà des effets d’annonce, où sont les mesures d’ampleur susceptibles de réparer la fracture avec la jeunesse prise massivement dans l’étau de la crise ? 1,3 milliards d’euros sur la table des patrons quand les banquiers en avaient reçus 40 à l’automne. Sauf qu’aujourd’hui, le taux de chômage chez les jeunes représente 23%. Sauf que jusqu’à 25 ans, privés de toute aide de l’état, ils sont livrés à la débrouille et la survie ou l’aumône parentale. Sauf qu’ils sont les victimes d’un véritable bizutage social et racket du marché du travail, à travers, particulièrement, les stages qui sont passés en peu de mois de 800000 à 1200000. Sauf qu’ils sont livrés à un terrible parcours du combattant, stage, cdd, chômage, formation, cdd, chômage, faute de pouvoir répondre souvent à une exigence d’expérience scandaleusement exigée par ces employeurs qui justement précarisent leur emploi.
C’est à cette insécurité de la jeunesse, à cette intolérable violence qui lui est faite, à sa séquestration dans le précaire, à sa véritable casse d’avenir que Sarko et ses sinistres devraient répondre, au lieu de chercher, à travers la stigmatisation des victimes d’un système qu’ils on toujours défendu, la protection de leurs intérêts.
Au lieu d’un décret contre les cagoules nous avons d’urgence besoin d’un décret contre les œillères.
En écho à ce post, un article intérèssant par Rue 89 sur la pauvreté des djeuns :
RépondreSupprimerhttp://www.rue89.com/2009/04/25/les-jeunes-sont-pauvres-mais-la-france-aide-leurs-parents
Les pertes sèches d’une séquestration populaire ne sont rien comparées à une défenestration élitiste.
RépondreSupprimerLes raisonnements individuels s’expliquent par des logiques aussi modératrices qu’intégristes.
Les données économiques indéchiffrables et les certitudes structurelles d’un jour forment une explication acceptable sur la gestion hasardeusement pragmatique du déclin industriel dans les pays submergés.
Les contre-vérités locales ne peuvent se soustraire à une équation globale, alors la culture d’entreprise outrepasse le patrimoine culturel.
La suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/04/22/bloc-note-sequestration-et-suicide-en-serie/
Pan dans le Mille!C'est ce qui s'appelle appuyer là où ça fait (très) mal.
RépondreSupprimerPan, dans le mille ! C'est ce qui s'appelle appuyer là où ça fait (très) mal.
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