C’est aujourd’hui dimanche comme une ancienne chanson que chantait mon papa avec des roses blanches, une chanson triste, autre chanson que me chantait ma maman reprenant Salvador, dimanche et de surcroit le début d’un nouveau mois, février et ses 28 jours qui compriment le temps et dilatent le nez dans les premiers signes du printemps, primevères ou violettes. Violettes impériales un autre air d’opéra que poussait aussi mon papa qui avait une très belle voix qu’il vouait beaucoup trop à mon goût à l’encens et aux vitraux.
Dimanche, donc où je voudrais vous parler d’amour, pas celui des cieux mais le délicieux, celui des caprices des dieux, de la volupté amoureuse, celui du palais (pas du Brongniart) et des lèvres. Cet amour dans lequel il faudrait tout entier nous investir au lieu de nous travestir dès le lundi ou le mardi au long de nos journées.
A Nantes justement où règne aussi la haine ordinaire, ce sont les folles journées autour de Bach, l’amour encore dans le partage de la musique, l’amour dans l’écoute de la petite musique (merci aussi Mozart) particulière de chacun. Pourquoi « folle » journée, je ne sais pas, peut-être pour opposer à normal une journée sans musique, une journée de bruit, une journée perdue pour sa petite musique, de gagne-pain. Mais ne devrait-on pas penser « folles » ces journées justement sans amour.
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