mardi 15 mai 2012

Un combat éléphantesque





Voilà près de 600 jours que les 182 salariés de Fralip à Gémenos dans le 13 se battent contre la fermeture de leur usine, la dernière en France du groupe Unilever qui produit les thés et infusions pour les marques Lipton et Eléphant. Une poignée de résistants contre un mastodonte de 171000 salariés avec un chiffre d’affaires de 47 milliards d’euros. Le groupe souhaite délocaliser cette production en Pologne. Pour rappel il a déjà délocalisé Amora en République Tchèque et Turquie, 265 emplois à la clef sous la porte. Quand aux cornichons Maille, ils débarquent de Chine, quand ils étaient cultivés dans l’Yonne. 600 jours de combat pendant lesquels rien n’aura été épargné aux salariés : Plan de sauvegarde de l’emploi avec reclassement en…Pologne ou à Bruxelles, envoi de vigiles, vente du site à un pseudo repreneur d’une trentaine d’emplois. Mais les Fralib aidés de leur large comité de soutien local ont repris les locaux aux vigiles et le défendent énormément protégés par des sacs de 500 kg de thé. Une défense éléphantesque contre celui qu’ils appellent Univoleur. Ils espèrent comme d’autres leur salut des nouveaux éléphants socialistes. En attendant quand vous pousserez votre caddie dans les rayons de votre hyper, pensez aux occupants de Gémenos et évitez d’y mettre Amora, Maille, Lipton et Eléphant. Geste qui ne fera barrir l’Univoleur mais ses 183 indignés.

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