vendredi 29 janvier 2010

Django sur un nuage


Derrière les cordes de Thomas Dutronc, depuis quelques mois, le jazz manouche s’est glissé dans l’oreille du grand public. Les vrais amateurs de ce gypsy jazz swinguent plutôt sur Christian Escoudé, Les frères Rosenberg, Boulou Ferré, Biréli Lagrène, Tchavolo Schmitt, Romane ou Babik Reinhardt. Le fils du grand Django Reinhardt. C’est lui qui a mis cette musique sur un nuage. Django dit Escoudé est intemporel comme Bach ou Ravel, c’était un précurseur, un génie.

Django Reinhard est né le 23 janvier 1910. Il aurait donc 100 ans.

A 13 ans il joue déjà dans les bars. A 18 ans il enregistre son premier disque. Cette même année deux de ses doigts crament lors d’un incendie. En 30, à sa sortie d’hôpital, après avoir reconquis son jeu, il se lance dans le grand bain du jazz. En 1934, il fonde avec Stéphane Grappelli le quintette du Hot Club de France. En 40 il enregistre le très fameux Nuages, en 43 une célèbre Marseillaise avec Grappelli. Avec le groupe d’Ellington il parcourt les Etats-Unis et le Canada. Puis il prend en France le train du Be-bop, toujours à l’avant-garde. Il enregistre son dernier disque en avril 53 avec Martial Solal. Il meurt en mai de cette même année. Il laisse un nombre impressionnant de compositions originales dont Minor swing, Nuages, Djangology, Les yeux noirs, Swing42, Daphné…régulièrement reprises par les meilleurs guitaristes du monde entier.

Google s’est même associé à cette fête du centenaire. C’est dire la pointure du Django.




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