jeudi 5 novembre 2009

La france sur ses ergots

Il y a toujours eu des personnages tirant les ficelles de l’antipathie afin de faire leur trou dans l’Histoire. Quatre au moins, aujourd’hui, se disputent le créneau. Mais les Hortefeux, Morano,
Lefebvre n’arrivent pas à l’enflé des chevilles, cravaté bleu ou rose selon, le raide Besson. Celui-là est la caricature de l’urticant ne trouvant jouissance, sans doute, que dans le degré de rejet qu’il suscite. S’il est vrai que le félon a toujours fait le meilleur collaborateur, il reste que son zèle stupéfie. La jungle Calaisienne à peine médiatiquement nettoyée, trois pauvres bougres Afghans renvoyés aux talibans, voilà qu’il nous enfume d’un grand débat préfectoral sur l’identité nationale. Y-a-t’il, sur ce grand sujet péril en l’hexagone ? La burka envahit-elle les vitrines des Galeries Lafayettes ? Nenni, mais les futures élections régionales qui il y a peu frémissaient bon pour la droite se trouvent aujourd’hui brouillées par la mauvaise côte présidentielle. Alors il faut ramener les extrêmes dans l’urne Ump et un temps faire oublier aux Français la cruelle réalité de leur situation sociale. Alors pas de plus beau rideau de fumée que le drapeau tricolore habilement ressorti aux balcons avec la Marseillaise, le béret et la baguette. Autour des symboles un débat symbolique susceptible de faire vibrer les tribunes sous des olas de coqs et de faire pencher certains franchouillards un peu plus du côté droit. Et déjà les sondeurs remontent du tréfonds des campagnes les plus belles trilles patriotiques.
Fier d’être Français voilà le nouvel affichage, dans le beau pays de la laïcité foulée il ya peu par justement le président des Français, dans le pays de la Liberté qui traque les lanceurs de « casse-toi pov con », de l’égalité composant avec le bouclier fiscal, dans le grand pays de la fraternité où plus de 8 millions de personnes vivent sous le seuil de la pauvreté, où on traque dans les écoles les enfants des sans-papiers. Non l’identité nationale n’est pas en souffrance aujourd’hui mais bien l’affaiblissement de ses grandes valeurs desservies par des enjeux opportunistes.

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