mardi 24 mars 2009

Le bouclier kangourou



Suivant son flair particulier, après Bush II, fin décembre 2007, Nicolas Ier se précipitait dans les jupes de Benoît XVI, en compagnie de l’élégant slipé kangourou Bigard. Notre Saint Ego venait se faire introniser (ouille !) chanoine de Latran.
Au passage (aïe !), le nouveau galant de la fille ainée de l’église n’avait pas mégoté sur les déclarations les plus détonantes et provocatrices comme : « sachez que nous avons au moins une chose en commun c’est la vocation…je partage l’avis du pape quand il considère que l’espérance est une des questions les plus importantes de notre temps…dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur et le curé… »
Déjà suspects fin 2007, ces propos reprennent, aujourd’hui, de drôles de couleurs. Notre élu de la république et du ciel épouse-t-il les pas d’un chef de divisions qui se soucie comme d’une guigne de l’espérance de la vie humaine ? Cultive-t-il avec lui les promesses d’un au-delà meilleur qui justifieraient l’acceptation fataliste d’un éventuel chemin de croix terrestre ? D’ailleurs, en développant le concept de « laïcité positive » et en donnant aux représentants des églises un plus grand poids moral qu’au maître laïc, n’abdiquait-il pas les valeurs de la république au profit d’une pensée et d’un système ecclésiastiques susceptibles de cimenter la cohésion sociale.
En pleine crise de foi dans le capitalisme et de remise en cause des dogmes libéraux, il faut, plus que jamais, veiller à ce que les vieux relents traditionnalistes ne viennent pas polluer les défenses laïques de l’Homme.
Parlant d’un de ses spectacles, Bigard dit qu’en bon explorateur, pour exprimer l’âme secrète, il va regarder dans le slip. Pourrait-il alors éclairer notre lanterne sur les choses réellement en commun avec le Saint-Siège ?

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