jeudi 26 septembre 2013
Leur dernière Valls
Elles n’ont pas fait notre printemps cette année, plutôt animé nos douces soirées d’été, faufilant de leurs savantes figures le grand chapiteau bleu. Elles nous ont régalés de leurs numéros aériens, vols planés, loopings, saltos ou boucles sans traces, fumigènes, juste poudre aux yeux. Elles nous ont calligraphié quelques haïkus, dessiné des moutons. Elles ont étiré notre brin de gaieté, donné un filet à nos pensées funambules. Elles nous ont offert l’élasticité du temps.
Elles sont serrées ce matin sur le fil, comme une lettre répétée au porte-plume. Quittent la ligne puis l’encrent de nouveau. Comme un peu d’excitation, d’électricité dans l’air. Ça chahute dans le rang. Discute-t-on des ondes, du vent ou du dernier bulletin météo ? Elles ont déjà leur tête métallique en Afrique. Restent à faire le plein des derniers insectes pour couvrir les 5000 ou 6000 kilomètres qui les séparent du Cameroun ou du Congo. Leurs ultimes piaillements ouvrent l’automne.
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