mardi 17 avril 2012

Cerisier blanc



Comme souvent on n’a fait qu’accompagner le squelette. Qui semble toujours, contre tout, trouver une bonne raison d’entamer l’espace. Avec son agaçante manie de secouer son jeu d’osselets. Puis d’accrocher joyeux une vertèbre au ferraillement quotidien. On ne compte guère, en ce début d’avril, sur le premier flux de cervelle, derrière le dernier craquement, pour bouleverser la tonalité du jour. On a la synapse dépressionnaire.

Quand le soleil levant nous plonge dans la lampe bourdonnante du cerisier. Dans l’embrasement neigeux de son arachnéen essaim d’étoiles. Nous brassant soudain dans la joie nuptiale d’une terre qui tourne avec nous. Et dans cet avril encore un peu râpeux, l’âme attrape vite la chair de poule. On sait nos pensées, alors, enivrées pour la journée et à l’abri de toute rechute dans la confuse réalité. On a la synapse lyrique.

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