jeudi 7 février 2013
Post-it
Quelques mots crayonnés, quelques traces de phrases, le squelette d’un poème dans les meilleurs matins. Puis la page refermée pour la pellicule du bitume. Bizarrement dans le long travelling, avant le couperet du travail, ces petits surgissements d’encre, pauvrement démarrés, retrouvaient des couleurs et prenaient de l’épaisseur. Comme si le déroulement du paysage, dérouillant les neurones, favorisait l’élasticité des pensées et conjuguant de belles dérives imagées, favorisait la précipitation d’intéressantes structures poétiques.
Hélas vouées au plus bel écroulement dès le claquement de la portière. Et la première tête cravatement croisée qui vous ramène entre les fougères synthétiques d’un open space quand vous rouliez depuis des kilomètres dans les herbes folles de la langue en enchaînant pour le meilleur consonnes et voyelles. Bien sûr l’atterrissage est rude et vous avez beau vous précipiter sur le dos vierge du premier imprimé, en forçant votre mémoire à se répandre, vous ne pouvez que constater que votre bel imaginaire tient maintenant sur un post-it.
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Belle définition de la désespérance des phrases rêvées réduites à rien sur le papier...
RépondreSupprimerMerci...sauf à faire ce post-it.
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