mardi 12 février 2013
Le latin de cuisine médiatique
Bien sûr on traîne encore la Pucelle d’Orléans et ses moutons frontistes, aussi la Bernadette qui a changé l’eau ferrugineuse en eau Lourdes d’euros et devises. Bien sûr on exhibe encore la poussiéreuse formule de la France fille aînée de l’Eglise. Bien sûr on a subi récemment un tyranneau chanoiné qui classait le curé avant l’instituteur. Bien sûr on vient de canoniser la Frigide Barjot. Mais comment expliquer cette ferveur médiatique quand à 85 ans un type qui ne déplace plus que sur des roulettes décide de jeter l’éponge vinaigrée. Comme justifier que la chaîne publique d’un état séparé et laïc puisse consacrer la quasi-totalité de son journal du soir à une démission fusse t-elle papale ? Sans parler ce matin des pages entières noircies par ce même non évènement. Car paradoxalement noircies pour dire que ce Benoît ne marquera l’Histoire non pour ses démarches et écrits progressistes mais bien pour ses crispations sociétales conservatrices. La France est-elle à ce point en crise et malade pour fourgonner les vieilles cendres et se chercher des enchantements dans la fumée blanche ?
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