Le jour naissant me livre un tableau tout effacé. Epongée la moindre poussière crayeuse. Comme mystérieusement enlevée dans la nuit cette épaisseur ouatée qui estompait tout le paysage, naufrageant l’œil habitué à son cousu de lignes, à ses ilots d’aspérités. Mystérieusement cueillie cette bourre froufroutant dans les déchirures.
Au point que, maintenant, flottant sur une herbe jaunasse et ressassant le livresque épisode neigeux, on se demande si, tous ces jours, on ne s’était pas endimanché dans une douce rêverie.
N’importe, comment oublier cette féerie qui avait donné du sel et du fil blanc à retordre à nos matins. Eclairé les choses sous un jour plus neuf.
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