Essayer de devenir un homme heureux. Au détour d’une lecture, on glane, au soir, une phrase, ici de Laurence Durrel. Qui renait au réveil, miraculeusement imprimée, un peu comme dans l’enfance un vers plusieurs fois relu sous la lampe. Essayer de devenir un homme heureux. Devenir un homme. Un homme heureux de surcroit? Ambition dont on entrevoit à la fois la justesse et la difficulté mais qui, au creux de cette heure, retombe vite dans la percolation des petits rituels.
On n’y pense pas plus en se rasant. On s’entête des tapages matinaux. Cymbale des faits de manche et des émaillures politiques à peine se plombant au milieu des massacres. C’est bien plus tard, alors qu’on est dans le débit de cette provision d’angles dérisoires et terribles, tentant de ferrer un peu de compagnie que la phrase revient.
Alors on s’entend dire au cercle de la machine à café : si vous saviez comme elle est belle. Pensant, soudain,à notre future réponse au qu'as-tu fait de beau aujourd'hui? de celle qui nous accueillera en rentrant : j’ai essayé de devenir un homme heureux.
Pourquoi les gens qui s’aiment
RépondreSupprimerSont-ils toujours un peu les mêmes?
Ils ont quand ils s’en viennent
Le même regard d’un seul désir pour deux
Ce sont des gens heureux
un élément de réponse, signé William Sheller
même si d'autres prétendent que les histoires d'amour finissent mal (en général). Tout est dans le "essayer"...
essayer tous les jours reste une bonne formule pour réussir un peu.
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