mercredi 18 janvier 2012

Amorce du matin


Amorce du matin, Je m’assois toujours à la même place ciel sur le profil gauche, terre à ma droite. La terre à ce moment se cogne, boule dans vingt centimètres carrés de bakélite. Ricoche dans la boîte noire. Grésille sur les transistors. Je suis donc, corps encore ramassé, bloc dur, entre ciel et terre, entre paroi qui se délite et crue des photons. Dans le gonflement thoracique de l’espace. Tête d’épingle dans le champ magnétique. Grain dans le sablier planétaire. De l’autre côté l’encre boit déjà le jour. A cet instant je peux cracher dans la soupe cosmique ou m’ouvrir à l’attraction universelle. Je peux choisir entre le plomb et la plume, entre le saut et l’envol. A ce moment je peux aussi choisir d’attendre l’effet de surprise de la première particule de lumière venant chatouiller mes nerfs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ?