mercredi 15 septembre 2010

Un Rom ça va...des poètes...



12000 à 15000 Roms, une goutte d’homme donc dans l’hexagone. Alors pourquoi ce débordement ? Cet acharnement ciblé ? Cette honte bue jusqu’à l’hallali ? Pourquoi eux ?
Au-delà du raisonnement primaire qui consiste à trouver la victime idéale parce que de tout temps stigmatisée et pourchassée, pour une démonstration à peu de frais d’une pseudo politique de fermeté sécuritaire, c’est l’aboutissement de la condamnation à mort paradoxalement de l’individu, du différent par le libéralisme.
Ces Roms, d’emblée ont été et souvent à tort, puisque venant de Roumanie, rangés dans « les gens du voyage ». Et c’est ce nomadisme, cette errance choisie, après avoir été subie pendant de siècles qui dérangent nos nabots politiques.
Pour ces oligarques, malgré la crise, ces désenchanteurs pourrissants, l’économique ne veut voir qu’une seule tête, qu’un seul geste multiplié, qu’une unique pensée. Que des travailleurs plus, des gagneurs plus. Que des pousseurs de caddies. Des boulonnés au boulot. Au plus dans les navettes de Pôle emploi. Il faut donc expurger de leur société tous les fauteurs de liberté, ceux qui préfèrent au taux zéro la compagnie des nuages.
Alors ceux qui voyagent dans leur tête, emmènent les autres ? Les artistes, les poètes ? Pour combien de temps sont-ils encore en libre circulation ?

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