dimanche 10 mars 2013

Tout ça pour une photo (La fille au bandonéon 4)




C’est maintenant un tableau ce déclic. Cet instant tranché. Paré pour un établi de plaies, de déchirures voyageuses. L’œil a mâché l’image léchée, marouflé un eczéma pigmenté sur le suintement chocolat. L’œil a écorché la belle histoire, sa belle histoire d’effleurement à la rose. La peinture comprime sa musique de couleurs.
C’est maintenant un tableau ce millième. Cet instant tué. Un billot de rêves, de dérives ronceuses. L’œil a poncé la nudité soleilleuse, collé un rauquement café sur le battement de nacre. L’œil a labouré la belle peau, sa belle peau d’amour à la gomme. La peinture crache ses poumons de couleurs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ?