samedi 1 septembre 2012

Le bonhomme Tournesol




Le fond de l’air est si déprimant, même le mercure dévisse que je n’avais rien envisagé de plus morose, pour un come-back qu’une dérive autour de l’adjectif « normal », tant il me parait imbiber l’atmosphère et enregistrer la plate oscillation de notre cardiogramme hexagonal ambiant.
Et puis, hier soir, le hasard d’une visite à une voisine m’a cloué devant ce joyeux majordome aux mèches folâtres, aux mirettes Evian et à la banane estivale, planté au pied de la maison.
Et la dame de m’expliquer en souriant que son drille était, sans doute, le fruit des graines distribuées l’hiver aux oiseaux. Son bonhomme Tournesol qu’elle avait aussi naturellement fabriqué à ses 82 printemps que, petite fille, ses bonhommes de neige.
Rien de sénile dans les yeux malins de celle qui œuvra à la création des urgences à l’hôpital de Nantes, plutôt du pétillement. La réjouissante capacité de se moquer du temps qui passe. De prendre la vie par le soleil. De ridiculiser ce « normal » qui nous bouche les yeux.

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