vendredi 14 septembre 2012

le chou (dans le jardin de mon père)






Etais-je trognon ? Comme on le dit aujourd’hui autour des berceaux. Je n’ai pas dans l’oreille de Mon chou ou mon ptit chou susurrés par ma mère ou lui. J’ai des Bout d’chou par certains familiers.
Dans les colos, quand le parisien était parigot tête de veau, j’étais le ventrachou
mais pas tête de chou. Un legs de chouannerie vendéenne.
Pommé, fleur ou Bruxelles, vert, violet ou bleuté, le chou traversait les saisons au jardin. Il les plantait de mai à novembre : Gros des vertus, Beauté de Marly, Pontoise, Merveille de toutes saisons ou Demi-nain de la Halle. A la mode de chez nous. Surtout bien borner le plant disait-il en obliquant la pointe.
J’ai cru un temps au père Noël, comme à l’éclosion dans les roses ou les choux. Je n’aurais pas osé les embêter sur la naissance. Puis j’ai douté devant le gros ventre lacté du chou-fleur ou la crèche de larges feuilles lisses du cabus ou cloquées du milan.
Mais naître dans ce giron quoi de plus beau symboliquement ? Grain d’étoile dans les spirales du Romanesco.






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