jeudi 31 octobre 2013

Vous avez dit étrange…


Marine Le Pen : "Ne pas payer de rançon ? Un... par Europe1fr



Il y a toujours un moment où le masque tombe. Depuis longtemps, on attendait au virage des mots celle qui s’est fabriquée un visage pour berner le plus grand nombre de gogos. Maligne la descendante avait pigé que la conquête des urnes passait par le lifting des dérapages verbaux paternels. Exit le cuir d’ours du père pour la peau platinée de l’agnelle. Exit les crânes rasés pour les tribuns en robe. Il s’agit depuis des mois pour Marine de relooker digne son parti, lui donner l’apparence d’un parti comme un autre. Au point de poursuivre tous ceux lui accolant encore l’adjectif extrême. Et ça marche. Et ça marchait. On imagine à quel prix de travail sur soi. Mais voilà la nature revient toujours.
Interrogée ce matin sur Europe 1 Marine s’est trahie devant les premières images de l’arrivée hier des ex-otages libérés à Paris : J’ai ressenti un malaise en voyant ces images… les deux qui portaient la barbe taillée d’une manière qui était assez étonnante, l’habillement était étrange… le chèche sur le visage…ça mérite peut-être quelques explications de leur part… ça a laissé, je crois, une impression étrange aux français…
La respectable plutôt que se réjouir de cette libération se focalise sur l’apparence de ces hommes. Barbus, porteur de chèche, comme si elle les assimilait en fait à leurs geôliers. Madame Le Pen, oubliant qu’ils sortaient de trois années d’isolement dans le désert aurait, sans doute souhaité qu’ils apparussent en costume cravate, frais rasés avec béret basque et baguette, en vrais français, comme elle dit, en vrais compatriotes. Une impression étrange…oui d’étrangers en quelque sorte. Peut-être va-t-elle demander leur retour à leur frontière sahélienne.
Nous sommes dans une période critique où l’un caquette dans l’hémicycle, l’autre traite de singe Madame Taubira, où des réactionnaires de la manif pour tous incitent leur enfant à brandir une banane devant ce même remarquable ministre de la justice. Nous sommes dans une période dangereuse où le désarroi de la crise a fait perdre à beaucoup leurs repères moraux. J’espère que ce dérapage, cette fois de la fille, ouvrira les yeux à beaucoup.

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