mercredi 10 novembre 2010

Le Facteur Mougin




"On ne perd pas son temps en écoutant son cœur"A 98 ans Jules Mougin est mort. Cette grande figure de l'art brut, proche de Chaissac ou Dubuffet, ami de Giono ou Calaferte vient de mourir. Peintre, artiste bricoleur, ce révolté prolétaire, anti-militariste viscéral avait vécu longtemps à Chemellier dans une maison sur des caves troglodytiques dont il avait orné les parois avant de se retirer à Rognes . Ancien facteur il a publié une trentaine d'ouvrages, dont La grande Halourde, Le mal de coeur, quantité de poèmes et lettres.

"Il a fait avec les mots de la langue française ce que le facteur Cheval a fait avec des pierres" a dit l'un de ses amis Claude Billon.


« Aujourd'hui, j'y songe, c'est l'anniversaire
de la mort de mon père. En 1922, le 22 mai.
En ce temps-là, tous les tuberculeux mouraient.
Ils "allaient" jusqu'au bout.
Jusqu'à la dernière miette de leurs poumons.
J'ai vu.
J'entends encore la toux profonde.
Les yeux de mon père étaient immenses.
La mort, qu'est-ce donc ?
Chacun de nous marche sur la route,
toujours accompagné.
Car toujours il y aura à droite la vie
et à gauche son ombre
que l'on appelle la "mort".
Il faut aimer l'une et comprendre l'autre

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