Indignez-vous ! Je ne trouve pas plus magnifique souhait pour chacun à l’entame de la seconde décennie de ce vingt-et-unième. Indignez-vous ! C’est le cri de ralliement à la cause humaine d’un Monsieur de 93 ans : Stéphane Hessel qui vient de lancer dans le conformisme et la désespérance ambiants un brûlot de 30 pages à 3 euros à lire et offrir sans modération. Un opuscule qui a la verdeur et l’aplomb de la jeunesse de ce grand résistant, déporté, qui après s’être évadé est devenu diplomate auprès des Nations unies et à ce titre a participé à la commission chargée d’élaborer « La Déclaration universelle des Droits de l’homme ».
Et ce Monsieur écrit, un peu plus de soixante ans plus tard : L’homme qui ne peut s’en remettre ni à un pouvoir ni à un dieu, doit s’engager au nom de sa responsabilité de personne humaine. Il invite à créer, reprenant les mots lancés lors du soixantième anniversaire du programme du Conseil national de la résistance, une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.
Et s’il rappelle à propos le programme du CNR, c’est pour nous dire : de ces principes et de ces valeurs, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin. Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés, pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité Sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis…On ose nous dire que l’état ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Mais comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Sinon parce que le pouvoir de l’argent, tellement combattu par la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’état. Les banques désormais privatisées se montrent d’abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants, pas de l’intérêt général. L’écart entre les plus pauvres et les plus riches n’a jamais été aussi important ; et la course à l’argent,et la compétition autant encouragée...
Voila un livre dont la pensée et les réflexions humanistes font beaucoup de bien, qui se termine par cette belle envolée :
Créer, c’est résister. Résister, c’est créer. De quoi occuper la nouvelle année et les suivantes…
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Et ce Monsieur écrit, un peu plus de soixante ans plus tard : L’homme qui ne peut s’en remettre ni à un pouvoir ni à un dieu, doit s’engager au nom de sa responsabilité de personne humaine. Il invite à créer, reprenant les mots lancés lors du soixantième anniversaire du programme du Conseil national de la résistance, une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.
Et s’il rappelle à propos le programme du CNR, c’est pour nous dire : de ces principes et de ces valeurs, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin. Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés, pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité Sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis…On ose nous dire que l’état ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Mais comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Sinon parce que le pouvoir de l’argent, tellement combattu par la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’état. Les banques désormais privatisées se montrent d’abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants, pas de l’intérêt général. L’écart entre les plus pauvres et les plus riches n’a jamais été aussi important ; et la course à l’argent,et la compétition autant encouragée...
Voila un livre dont la pensée et les réflexions humanistes font beaucoup de bien, qui se termine par cette belle envolée :
Créer, c’est résister. Résister, c’est créer. De quoi occuper la nouvelle année et les suivantes…
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